Le changement c'est nous.
Bientôt, deux nouveaux articles:
-J'ai... changé de fournisseur d'électricité: Bye Bye EDF, maintenant Enercoop.
-J'ai... adhéré à une coopérative 2.0
N'oubliez pas le Festival International du Film d'Environnement du 19 au 26 février 2013 (notamment aux cinéma des cinéastes (Clichy) et cinéma La Clef (Censier-Daubenton)).
Cette balade n'aurait pu être qu'une simple sortie pour prendre l'air frais de cette belle journée de décembre, si je n'étais pas rentrée au cinéma "La Clef" (Paris 5ème) pour tomber sur le "salon des DVD engagés".
Je feuillette la programmation de ce jour, les films diffusés sont des réalisations de personnes engagées, notamment Jacques Sarasin, réalisateur de "Ecuador". J'achète mon billet et je m'installe pour une heure et quart, après avoir discuté relève des compteurs d'eau potable avec une membre de l'association "voir et agir" qui présente les DVD diffusés par son association.
Révélation, l'Equateur, Rafael Correa. Le projet Yasuni. Laisser des millions de barils de prétrole dormir sous un écrin de biodiversité. C'est le défi qu'il a relevé. Pour que ce projet perdure, il faudra que les populations tirent bénéfice de la non-utilisation de cette ressource. L'Etat fait appel aux dons internationaux avec le Programme de Développement des Nations Unies, afin que les populations soient compensées pour ce relargage de millions de tonnes de CO2 évité.
Je rentre, agréablement surprise. Je me renseigne. Finalement, je me retrouve sur Internet à lire pas mal de choses (malheureusement je n'ai pas encore cherché les moyens de me renseigner autrement que par Internet : prochaine étape!) et finalement, ma soif de connaissances de pensée socialiste du XXI ème siècle s'est trouvée étancher par la lecture d'un article de Claudio Katz: stratégies sociales en Amérique Latine.
A lire:
http://orta.dynalias.org/inprecor/article-inprecor?id=443
Le site du film Ecuador:
Cette semaine se tenait le 29ème festival du FIFE (Festival International du Film d'Environnement) au Cinéma des Cinéastes (Paris 17ème) principalement. Cette compétition faisait cette année la part belle à la Chine. Avec plus d'une dizaine de programmations de documentaires et court-métrages par jour, le choix est vaste. Et parfois difficile. Il faut jongler avec les horaires afin de créer sa programmation personnelle, les films étant diffusés dans 3 salles. Finalement, j'ai vu 6 films et pas forcément ceux que j'avais prévu de voir. Et tant mieux, la suprise est d'autant plus grande. Ainsi j'ai appris dimanche que les gendarmes (les petites bêtes) se mettent "bout à bout" pour copuler et qu'ils suivent la course du soleil. Que ce sont les dames crapauds qui portent ces messieurs sur leurs dos lors des déplacements: la biodiversité est riche en Ile-de-France! Une invitation à observer plus attentivement la nature à Paris.
Au délice des images se succèdent l'effarante réalité du progrès avec "Surviving progress" où l'on apprend que l'une des choses qui nous différencie du singe est la faculté à nous demander "Pourquoi?", (pourquoi la pomme tombe, pourquoi ça ne tient pas debout?) ce qui nous a mené au "progrès" et ses revers que l'on connaît. Mais qui nous donne aussi la capacité de comprendre la nécessité du changement. Par contre, cette faculté n'a pas
été accompagné de la rapidité...
Dans "La pluie et le beau temps", film hors compétition car déjà diffusé sur Arte, nous faisons connaissance avec les producteurs de lin en Normandie: la France représente la moitié du marché mondial de production de lin avec la majorité de la production en Normandie, et étonnant paradoxe: ce sont les chinois les premiers clients de cette précieuse fibre en France. La mondialisation à l'envers !
Touchant reportage aussi que "Green", du nom de cet orang-outan indonésien dont l'habitat naturel a été détruit. On suit en fil rouge les soins qui lui sont procurés dans un centre d'appoint où il a été admis souffrant et sous-alimenté, comme une piqûre de rappel entre chaque scène où un arbre est abbatu. Destruction de la forêt indonésienne, destruction de son habitat naturel: tout ça pour quoi? De l'huile de palme! Utilisée dans la majorité de notre alimentation sous l'appelation d' "huile végétale". Pour en savoir plus, direction ce lien.
Enfin tout le monde le sait, la 4ème révolution est en marche, et elle sera énergétique! Documentaire de 83' introduit en personne par le directeur et producteur allemand Carl A.Fechner. Tous ces citoyens qui nous ressemblent, ça donne envie de s'y mettre à la révolution énergétique. Et c'est simple: passer d'une production d'énergie générale, à une production d'énergie locale: panneaux photovoltaïques, éoliennes...Mais pas facile: les grands groupes énergétiques nous mettent des bâtons dans la roue: il semblerait qu'ils n'y trouvent pas vraiment leur compte. Alors on nous assène que la transition énergétique serait trop longue! Ce que l'on retient, c'est qu'en Afrique, des dizaines de villages s'équipent aujourd'hui de panneaux solaires afin d'amener l'électricité dans des déserts économiques. Et au Bangladesh, ce sont les femmes qui ont pris en main l'installation et la maintenance de ces engins! Que de choses surprenantes dans ce reportage. Enfin un reportage optimiste, mais qui rappelle tout de même qu'il est temps de s'y mettre. On repart plein de bonnes résolutions. Ce film a été diffusé dans des dizaines de pays et a fait 130 000 entrées en Allemagne. La 4ème révolution, croyez-moi, vous allez en entendre parler. Vous pouvez le découvrir en avant-première sur ce site.
En bref, le festival de l'environnement, c'est des films, des questions à poser pour de vrai aux réalisateurs en fin de projection et des idées à échanger avec des mamies qui sentent bon dans les files d'attente.
Pour terminer, le festival se déroule en parallèle sur le net, et de nombreux documentaires inédits sont visualisables gratuitement sur le site du festival, ici.
A l'année prochaine!
